SHISUN
Objectif Général
Le projet SHISUN a été mis en place au Mali et au Burkina pour la sauvegarde et la protection à long terme des peuplements de karité afin de garantir l’accès et l’utilisation durable de cette ressource par les femmes des deux pays.
Financement
Coopération Suisse/Intercoopération
Période d’exécution: 2008-2010
Zone de Couverture
Provinces de la Sissili et des Banwa
Objectifs spécifiques / Effets attendus
R 1: Les femmes participent dans les processus de décision relatifs à la gestion, à l’accès et au contrôle de la ressource karité
R 2: Des liens efficaces entre la gestion durable de la ressource Karité et la valorisation économique rentable des produits du karité sont promus
R 3: Les communautés ont amélioré leurs capacités de préserver le potentiel productif des espaces en créant les conditions nécessaires à un usage multiple des parcs agroforestiers
R 4: Les collectivités et services techniques ont renforcé leurs compétences et connaissances en gestion durable des ressources naturelles.
Bénéficiaires Directs
• Union Provinciale des Productrices de beurre de Karité des Banwa
• Union des Groupements des productrices de produits du Karité de la Sissili et du Ziro
• Communautés villageoises abritant des parcs agroforestiers à karité
Partenaires de Mise en Oeuvre
- Fédération Provinciale des Agriculteurs de la Sissili
- Union Provinciale des Producteurs de coton des Banwa
- Table filière Karité
- Département Production Forestière de l’INERA
- Centre National des semences Forestières




Quelques résultats
R1
- Emergence d’organisations féminines engagées dans le dialogue politique dans la gestion des peuplements de karité : 40 groupements féminins, deux unions communales de groupements féminins et une union provinciale sur le karité dans les Banwa;
- Emergence de 12 groupements féminins dans la Sissili qui assurent la gestion des parcs nouvellement acquis par les femmes ;
- 28 parcs d’une superficie de 863,78 ha (636,38 dans la Sissili et 227,4 dans les Banwa) ont été acquis par les femmes qui en définissent les modalités de gestion;
- Les femmes de la Sissili ont institué un cadre de plaidoyer à travers une manifestation annuelle.
R2
- Matérialisation des limites des parcs concédés aux femmes ;
- Potentiel productif de ces parcs a été évalué;
- Les femmes de l’UGPPK ont conditionné l’attribution des commandes de beurre à leurs membres au respect de l’engagement à ne pas utiliser du bois de karité.
- La certification biologique des parcs à karité qui définit des règles de gestion des parcs et apporte une plus-value aux produits permet de concilier la protection de la ressource et sa valorisation économique.
- En 2008, l’UGPPK a augmenté de 100% ses ventes conventionnelles (5 à 10 t); 66% ses ventes biologiques (18 à 30t);
- Les investissements dans les parcs permettent à l’UGPPK de collecter en moyenne 60 tonnes d’amandes biologiques par an.
- 5% des ressources destinées au fonctionnement sont investis dans la protection de l’environnement.
- Régression de la coupe de l’arbre à karité et de la récolte des fruits immatures dans les deux provinces
R3
- Annuellement, 75% des revenus issus de la vente des produits sont versées aux groupements féminins, 25% au fonctionnement de l’union.
- Quatre conventions villageoises validées dans les Banwa et la Sissili
R4
- Renforcement des capacités des services forestiers déconcentrés sur les techniques de greffage du karité, de tailles sanitaires, de rajeunissement et d’élaboration des conventions.
- Les services forestiers ont amélioré les informations sur l’état des parcs agroforestiers de leur ressort.
- Les conseils régionaux ont pris conscience des enjeux autour de la ressource karité : la demande de dérogation pour l’élagage des arbres a été adressée au MECV par le Président du Conseil régional du Centre Ouest
- Quatre communes ont renforcé leurs capacités dans la conduite des processus d’élaboration des conventions locales de gestion des ressources naturelles